Après un petit sujet de réflexion sur la mode (il y a fort fort longtemps), en voici un peu la suite avec un petit sujet sur l'influence japonaise (et peut-être par extension coréenne) sur les françaises. Influence qui s'étend sûrement mais aussi inconsciemment.
Ce qui m'a donné le déclic c'est cette photo illustrant un concours de nouvelles avec comme thème le Pays des merveilles de Lewis Carroll. Le monde étant aussi plus rock et roll qu'avant, on emprunte désormais allègrement du baroque, du victorien, du preppy... avec un brin d'extravagance. Tiens cela n'existait-il pas déjà ? Si. Et ça s'appelle du gothic lolita et ça vient du Japon.
Voici d'abord l'objet du crime : Une Alice lolita à souhait et à gros mollet affublée d'un ridicule sac à main rose et d'une tenue qui ressemble plus à un déguisement pour adulescent...
En fait ce qui me frappe le plus c'est cette attitude aux genoux cagneux. N'était-ce-pas une posture que beaucoup de français appelaient ridicule lorsqu'ils voyaient des japonaises marcher à la télé ? Maintenant non, c'est synonyme de mignon, étant donné que toutes ces jeunes stars américaines l'ont adoptée !
Il est vrai que beaucoup de tendances passent aux Etats-Unis avant d'atterrir en France car c'est un pays qui malgré les apparences subit un grande influence venue d'outre-manche... C'est pour cela que je disais qu'elle était inconsciente (celle de l'Asie) et aussi jamais les Frenchies ne reconnaitront une influence (et donc supériorité) de gens qu'ils trouvent moins "civilisés" qu'eux (un ami d'une amie m'a dit un jour qu'il "vomissait" même la culture japonaise). Mais ce que je pense de l'Asie et de l'Occident, j'en discuterai avec vous pour plus tard.
Quoique qu'il y a une influence reconnue mais dont je pense que c'est presque une insulte, ce sont "les mangas" français. Très en retard au niveau graphique et bien trop stéréotypés ou alors ce sont vraiment de pâles copies qui ne peuvent fonctionner hors d'un contexte japonais. Pardon aux amateurs de WITCH et autres LORD OF BURGER.
Will Vandom (droite), la Gally du pauvre.
Je m'arrête pour ce soir. Il y a tellement de choses à dire que je ne pourrais éviter d'aborder l’argument ethnocentrique français et accumuler des point Godwin.
Ah au fait, Lady Gaga c'est juste une sorte Visual Kei à l'occidentale. Et toc.
(Thèmes à aborder : Ambiguité sexuelle, aliénation et machine, retard technologique, attitudes photographiques, réseaux sociaux...)
Je jouais à Animal Crossing sur DS et je suis tombée sur un personnage particulier : Antonio, le fourmilier ! Il n'est pas particulier parce qu'il a un long nez mais plutôt parce que dans sa maison, on peut entendre une musique "okinawaïsante". De plus, le décor de sa maison consiste en tout un ensemble d'objets et de tapisseries sur le thème de la plage ! Antonio est-il "uchinaanchu" ?
Le plus étonnant est quand même l'introduction de cette culture par Nintendo. Mais cela ne serait pas la première fois, au travers de petits détails comme le bateau de Link, Lion rouge, dans Windwaker qui ressemble beaucoup aux vieux bateaux traditionnels d'Okinawa, comme le remarquait Denys.
C'est en lisant un document sur Okinawa dans le cadre de recherches pour un mémoire, j'ai découvert un film américain datant de 1956 dont le sujet était l'occupation américaine dans cette région. Sous ses airs de comédie légère sur des autochtones légers se cache une vraie satire et une compréhension profonde de la situation. Ce qui est encore plus rare c'est le sentiment pro-japonais qui se dégage du film, réalisé pas si longtemps après la seconde guerre mondiale.
Le film a été tourné à Okinawa avec des acteurs américains et des okinawais authentiques... sauf Marlon Brando. Même si l'on en parle souvent comme une erreur de casting (miscast), je trouve cet acteur bluffant dans le rôle de Sakini, interprète flegmatique mais dégourdi. Brando est un acteur "méthodiste" (method acting) ou plus précisément un adepte de la méthode Stanislavski et s'est donc selon la légende (et Wikipedia) imposé un entrainement de plusieurs semaines sur place pour obtenir des gestes, des postures et une façon de parler authentiques. Mais surtout s'est entrainé à porter le "maquillage jaune" (yellowface), c'est à dire la technique d'asiatisation hollywoodienne pour rendre "jaunes" les acteurs blancs américains interprétant des chinois ou des japonais etc. La technique existe aussi pour les noirs (blackface) et je vous renvoie aux questions de "White washing" et de "Slanted racism". Pour en revenir à Brando, interpréter Sakini était l'occasion de s'affirmer et de montrer qu'un bon acteur doit être capable de tout jouer même quelqu'un d'une autre race et je pense qu'il a contribué à cette légende de l'acteur universel transcendantal naturellement doué, modèle qui perdure encore aujourd'hui.
A présent le film. Pour faire court : Fisby, un jeune capitaine du service psychologique de l'armée, sensible et intelligent mais inadapté, est chargé de démocratiser le village de Tobiki mais se trouve séduit par les coutumes des habitants, et les aide à construire une maison de thé à la place de l'école prévue par le plan B...
Il se joue entre 2 niveaux, d'une part l'américanisation et d'autre part l'acceptation/profit tiré par les okinawais de la situation, mais aussi, cohabite un troisième niveau plus subtil concernant la différenciation Okinawa/Japon incarné par la jolie geisha. Le choc des cultures nous est d'ailleurs introduit philosophiquement dès le début, Okinawa ou royaume des Ryukyus ayant été tour à tour investie par des pirates chinois, missionaires anglais, shogun japonais et soldats américains.
"La culture s'est apportée à nous. Pas besoin d'avoir quitté la maison pour ça." médite Sakini, vêtu de son jinbei en lambeaux.
Le film est plein de petits sarcasmes et de caricature surtout à l'encontre des américains : la profusion de panneaux indicateurs, l'insistance pour une école en forme de pentagone et le plus drôle, lorsque le colonel Purdy III fait remarquer à Sakini (toujours habillé de haillons) qu'un employé de l'armée américaine doit porter une tenue correcte, c'est à dire les chaussettes remontées jusqu'à mi-mollet.
Même si les insulaires sont décrits comme passifs, paresseux et non civilisés, ils sont à l'origine de tous les mots d'esprits du film tandis que les américains, sensés être "extrêmement civilisés" et messagers de la démocratie (mission que se donne les USA depuis 200 ans), se font manipuler doucement et retourner leurs principes contre eux. D'ailleurs le modèle qu'ils proposent devient vite une parodie servie par des incompétents, par exemple le moment de l'élection municipale à Tobiki, les femmes du village réclamant la même "discrimination" que pour la geisha etc.
"Elle dit que vous leur avez promis que tout le monde serait égal, boss" "1. Des trucs rouges pour mettre sur les lèvres comme la geisha. 2. Des trucs qui sentent très bon."
La geisha est d'ailleurs l'élément perturbateur du bon fonctionnement de la démocratie (elle n'est apparemment pas à son premier sabotage). Elle incarne la véritable culture japonaise, qui est pour les okinawais la vraie civilisation. Elle fini d'ailleurs par donner des cours aux femmes de la ligue. Le modèle américain proposé consiste à chercher des choses à fabriquer et à vendre, l'industrialisation, singer un mini gouvernement et une école pour américaniser les petits japonais. Alors que ce que veulent vraiment les habitants de Tobiki c'est le syncrétisme de l'élégance, la subtilité de la culture japonaise avec celle de la tradition d'Okinawa. Ce que fait remarquer Sakini en disant que ce que les gens veulent n'est pas une inutile école en forme de pentagone, mais une vraie maison de thé qui leur donnerait un certain prestige comme à la ville.
Le capitaine Fisby peu à peu comprend et respecte les coutumes japonaises au-delà du stéréotype comme le montre la scène dans laquelle Sakini lui explique le rôle d'une geisha qui est plus celui d'une dame de compagnie qu'une courtisane. Il est totalement séduit et se prend tellement au jeu des traditions locales qu'il va même jusqu'à vêtir sa robe de chambre en guise de kimono ou encore prendre plaisir à regarder le soleil se coucher. Et lorsque que le capitaine Mc Lean est envoyé afin de vérifier la bonne marche de la démocratie, Fisby réussit même à le convaincre et trouve un moyen de le faire rester (un potager bio expérimental qui peut être au fond une variante du paradis pastoral cher aux américains).
Fisby pensait que c'était une coutume de paresseux, mais il a finalement appris à contempler la beauté de la fin du jour.
La scène de la maison de thé est surprenante. On nous montre les danses traditionnelles d'Okinawa suivies de la danse de la geisha sans distinction mais plutôt comme une unité (ce dont se targue Okinawa c'est bien l'assimilation de cultures). Mais lorsque c'est le tour des Américains, ils n'arrivent qu'à montrer un chant convivial mais qui reste tout de même d'un niveau peu élevé. D'ailleurs, lorsque que les villageois ont tenté de vendre leur produits artisanaux les américains leur ont rit au nez, ne s'intéressant qu'au brandy fait maison avec des patates douces.
L'ouverture de la maison de thé est le point culminant du film, c'est lorsque l'on croit que les okinawais ont pu obtenir ce qu'ils voulaient que le colonel Purdy découvre tout et demande la destruction immédiate de ce qu'il croit être une maison de débauche. Tout s'arrange évidemment, les okinawais étant plus malins et s'arrangeant pour faire croire à l'envahisseur sa résignation.
La conclusion du film est que Tobiki est devenu un exemple d'intégration, ce qui est quand même un comble car ils sont déjà chez eux mais je pense qu'il faut surtout le comprendre comme terrain d'union ou compromis entre culture autochtone persistante et règles du vainqueur. L'histoire entre Lotus Blossom (la geisha) et Fisby représente bien cela, ils peuvent s'entendre car il aime profondément la culture japonaise ou okinawaise et la geisha aime la manière dont il la respecte.
Malgré quelques petites erreurs dans les kanjis du titre du film, et la question de "yellowface", la culture japonaise et okinawaise sont assez bien représentées sans amalgame et la langue japonaise assez exacte. Le film est subtil et drôle, et est également adapté du pulitzer éponyme, n'est-ce-pas un signe de qualité ?
Non, je ne vais pas vous parler du rappeur ! (Oui Parappa the Rapper, si tu connais pas t'es pas un vrai geek)
Je viens juste de me rendre compte que la tecktonik ça ressemble vachement à la vieille dance disco japonaise mélangée avec la dance de club des gays londoniens...
Une petite vidéo de démonstration (même si dans le fond ça m'embête de faire de la pub pour la vidéo de cette jeune fille) :
Comme ça tout d'un coup, l'envie me prend d'écrire sur un truc de fille, ça change de mes publications pseudo euh, touristico-culturelles... La vérité c'est que l'autre jour sur une chaîne de télé du net je suis tombée à plusieurs reprises sur une petite émission japonaise pour otaku français. Il s'agit de Kira kira Japon diffusée sur Nolife (oui comme moi herm) dans laquelle la sympathique Asami montre rapidement les différents aspects de la culture japonaise qui intéresseraient les frenchies en mal de "japonisation". La mode y est donc aussi traitée et chose surprenante : c'est qu'elle a l'air elle-même surprise par les tendances plus ou moins excentriques, pourtant un des seuls aspect que les français connaissent du Japon (avec le travail acharné, le sexe bizarre etc etc).
Remarque qui n'a rien à voir : Asami me fait vraiment penser à Mami, une japonaise qui était venue étudier en France l'année dernière à Rennes ^^
Un des sujets traités pas Asami était donc les Gals, les GYARU si vous préférez. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont des filles dont le style vestimentaire et cosmétique est poussé à l'extrême glamour, les ongles et les accessoires super kirakira (brillants), les attitudes plus kawaii que kawaii telles des princesses de dessin animé version street. Un truc de fille quoi. Cette mode très enviée par les otakettes (j'appelle otakettes les françaises fanatiques du Japon) reste peu courante mais sert surtout à faire rêver à travers les pages de magazines (le plus connu étant Popteen).
Numéro de juillet 2009 : thème de circonstance avec les yukata (kimonos d'été).
Faire rêver de l'impossible, on peut dire ça comme ça. A mon humble avis, Popteen est quand même un ramassis de superficialité. Je suis d'accord pour dire que les filles sont jolies (on verra sans la tonne d'accessoires et de maquillage) mais le modèle de beauté qu'elles représentent me révolte un peu : outre la classique blondeur asiatique on y voit des photos de filles avant/après leur régime ou des total relookings. La beauté consisterait à se teindre les cheveux, se mettre des lentilles de couleur et à ne peser plus que 30 kilos (et j'exagère à peine). Oui c'est vrai, les japonaises sont petites, menues etc. Mais elles savent se mettre en valeur en dehors de ça !
Mini-short et talons de rigueur pour les citadines branchées, les japonaises compensent leur petite taille en mettant leur jambes en valeur.
Les vêtements japonais sont coupés très différemment et siéent beaucoup aux morphologies asiatiques. Le corps des japonaises est en général court de jambes, une poitrine menue et des hanches peu marquées. J'ai remarqué pas mal de genoux cagneux aussi. Mais leur gros point fort c'est qu'elles ont une très belle peau et sont minces, sveltes, sans graisse ni bourrelet. Les vêtements féminins sont alors souvent taille empire ou encore plus haut (ouais c'est technique), ou encore tout le contraire très bas sous la ceinture et courts, qui cachent un peu les formes mais mettent en valeur les jambes. D'ailleurs on trouve beaucoup aujourd'hui de vêtements coupés à la japonaises en France, comme les blouses, les robes à carreaux, à volants etc. Pourtant au Japon, on trouve plus joli les habits à l'occidentale... Qui influence qui et quoi où au final ?
Un modèle de style simple mais assez voyant.
La mode de Ces GYARU a grandement atteint le net, pas seulement en Asie (par exemple le phénomène ulzzang en Corée) mais aussi chez les filles en mal de reconnaissance, vous n'avez qu'à regarder les photos de profil sur Facebook, sur Skyblog ou autres. En tout cas on aura beau dire que le Japon est un pays chauvin et macho, je pense que les filles trouvent quand même leur place et leur style même sans la "liberté" qu'on a en occident. On peut laisser vivre librement son côté fifille au Japon (ex des Hello Kitty, kawaii et compagnie), pas comme en France où une fille doit être un mec pour être considérée.
Je suis moi-même étonnée d'être lue dans des pays anglophones, je vais donc faire plaisir aux lecteurs de ces pays en essayant de produire quelque chose qu'ils puissent lire également.
As I am apparently read in some few English-speaking countries, I guess I should write occasionally in English. It is not made in the purpose of showing a broken bilinguism but to honour my English-speaking readers.
Today, I will show you 2 contraptions and you have to guess for what aim those kind of things are designed for. I think it would be fairly obvious, though. Je vais vous montrer 2 choses assez loufoques, essayez de deviner ce que c'est.
This one had been found in advertisement put in the newspapers.
Yes, this is weird but this kind of thing exists. This is an implement made for Japanese girls who want to have western people-like eyes. To my mind, it is ludicrous those kind of device used by Japanese to improve on beauty. Some of their physical obsession seem so stunned. Note that to refer to the basic necessities, Japanese have the word i-shoku-ju referring to clothing, food and shelter. Clothing comes first because external appearance comes first. Some would not agree, but can't deny their going too far with beauty (make up designed for men, women's face razor, breast stuffing, great use of blue or green coloured lenses and so), while people with very filthy set of teeth can be found. Of course, this is better than plastic surgery and of course, this is another kind of civilization... Ridiculous shallowness, this is what I say.
Oui, c'est une pince pour se faire des paupières comme les occidentaux ou au moins avoir des yeux un peu plus en amande (ou moins en trou de serrure). Vanité des vanités, tout est vanité.
The next contraption is funnier and very odd in its packaging. Let's try it together if you find what it is. Just kidding.
Got it ?
Cute, isn't it ? In Japan, they use a lot of cute pictures, or animals, or characters for almost everything and everywhere. I assume that cuteness creates a sort of emotional link and sells easily. Nevertheless, I am not surprised to find those kind of packaging for condoms as sex and relationships between men and women in Japan seems a bit shameful.
Mignon, non ? Ça ne vous donne pas envie d'essayer ? On a tout de suite moins honte d'acheter ce genre de truc hein.