Ça fait bien longtemps que je n'avais pas posté de message dans ce blog. Je suis étonnée qu'il y en ai qui le lisent encore. Ce sont probablement des personnes qui sont tombées sur moi (enfin sur le blog hein) en cherchant "Okinawa" sur Google ou plus précisément en cherchant : "devantures charmantes", "chanson mère michel qui a perdu son chat"(heh!?), "mot qui fini en tic", "sex collégiennes japonaises dans le train" (j'imagine sa déception), "pictures tropical beach okinawa"...
Presque 2 ans après je pense toujours à Okinawa, peut-être hantée par un blog inachevé ? Ou bien est-ce-dû au fait de savoir que les 3 prochains français s'y rendront bientôt ? En tout cas c'est une bonne occasion de dépoussiérer le blog et de faire le point sur l'année qui s'était écoulée , chose que j'aurais dû faire il y a bien longtemps, mais bon c'était sans compter le manque de temps, le facteur flemme (ressortir les photos du disque dur par exemple), savoir quoi dire (et oui je poste peu mais en "pavés") etc. Allez, 12 photos pour faire le point sur 4 saisons à Okinawa :
Au mois d'octobre, le tir à la corde géant (Naha Ootsunahiki) avec le Nord vs Sud.
La fac transformée en lieu de festival pour la fête annuelle qui a lieu en novembre (Daigakusai).
Noël avec le centre international. Diner et soirée bingo dans un restaurant "italien". Remarquez dans le fond le petit tableau représentant un pont à Venise qui donne toute son "italianité" aux lieux (avec Don Fontanarosa aussi bien sûr).
Le jour de la remise des diplômes (la licence se fait en 4 ans au Japon), Sotsugyoushiki. Et dire qu'en France, on se contente juste d'une secrétaire pas forcément aimable pour nous tendre un papier à l'air minable.
Pop art in Osaka, mon périple dans l'ile principale du Japon en avril.
Sortie de classe avec notre chère professeur de français (Oshita sensei) vers la période de la Golden Week au mois de mai. Sur la photo : Shikinaen, résidence secondaire impériale (du temps du royaume des Ryukyu). Comme c'est un jardin à la chinoise il est sensé représenter l'univers et ne pas être vu d'un seul point de vue. (Remarquez la gothic lolita au second plan à droite)
Ha-ri, course de bateaux traditionnels à Itoman en juin.
Je trouve quand même qu'au Japon, on aime se montrer en public (les évènements sociaux, les discours etc). En juillet c'était le dernier, le happyo, sorte de compte-rendu de l'année ou de démonstration du résultat de l'année passée en échange. Sur la photo on peut y voir les filles de Macao et les professeurs de japonais qui s'occupent des français en particulier.
Tradition japonaise de l'été : aller aux festivals en yukata. Le jour là on se sentait bien seuls, étant les seuls habillés en yukata (surtout pour les frenchies visiblement PAS japonais). Le mois d'août au Japon est rythmés par les danses estivales et les feux d'artifices célébrant diverses choses ou divinités.
Et voilà, retour en France ! C'était le post "de la maturité" comme ils disent pour les chanteurs de variété. Allez à l'année prochaine pour le prochain !
La suite très tardive de mon petit voyage dans le hondô. Est-ce-que ça vaut encore la peine de le raconter ? Rapidement alors.
Après être arrivée à Tokyo par le bus de nuit, j'ai commencé la journée en me perdant pendant presque 2h dans les sous-terrains du métro. Le but étant de trouver rapidement un hôtel et d'y laisser mes affaires pour pouvoir profiter au maximum de la journée. Une fois à Asakusa, j'essaie de me diriger vers le centre d'informations pour touristes en demandant mon chemin en anglais à un monsieur italien parlant français, cocasse non ? Une fois à l'accueil du centre je leur demande où est-ce-que je pourrais trouver un de ces petits charmants hôtels de style japonais et où se trouve la célebre Kaminarimon. Euh eh bien juste derrière moi...
Difficile de ne pas la remarquer...
L'hôtel situé juste derrière la célèbre porte était plus cher qu'à Osaka mais avec la gentillesse et le charme en plus. Par exemple lorsque je suis revenue le soir, la grand-mère qui s'occupait de l'hotel attendait ses clients dehors (à 23h on ne pouvait plus rentrer) et avait déjà préparé mon futon.
Charmant, on s'attendrait presque à voir surgir Sadako du poste de télévision.
Première journée a Tokyo : je suis allée me perdre à Akihabara, ce quartier connu des passionnés d'électronique, de jeux vidéos, de manga etc. Je n'ai tout de même pas réussi a trouver ce que je voulais.
Comment ne pas se perdre la dedans ?
Dans une boutique d'accessoires de cosplay. Par contre ces costumes ne sont pas a vendre.
Après avoir passé la journée au royaume des otaku, je me dis que d'aller me perdre au royaume des fashion-victims pourrait être amusant aussi. Direction Shibuya. L'erreur a été d'y aller lors d'une heure de pointe, c'est dans ces moment où vous vous faites écraser et expulser du métro par la foule que vous vous dites que le Japon est vraiment pourri...
Carrefour où il ne faut pas trainer pour traverser. On peut apercevoir la fameuse tour 109 au fond.
Finalement on s'habitue vite aux looks un peu inhabituels (en France). Je n'ai pas vu plus excentrique que ça durant mon séjour.
C'est un quartier très animé, très lumineux, très bruyant et très...fatigant. De retour vers l'hôtel, dans le métro je trouvais qu'on me regardait assez bizarrement. Je me demandais si ce n'était pas a cause de mon look pas assez excentrique ou je-ne-sais-quoi, et finalement je me suis rendue compte que c'était a cause des oreilles du Pikachu que j'avais acheté a Akihabara qui dépassaient de mon sac...
Pas le temps de trainer le lendemain. Je profite de l'endroit où je me trouve pour le visiter. C'est plus tard que je me rends compte que l'endroit est aussi connu pour ses temples bouddhistes que pour ses kimonos.
Bonzes sûrement venus d'Asie du sud-est en pèlerinage malgré que ce ne soit pas le même courant du bouddhisme.
Tous ces gens venus de différents pays d'Asie sont venus prier avec ferveur le bodhisattva de la miséricorde.
Dans le bouddhisme, les gens croient que plus ils font des efforts pour la religion et plus ils seront récompensés au cours de leur vie, de leur mort ou dans une prochaine réincarnation (ou mieux, il ne se retrouveront pas en fille).
Les fleurs de cerisiers tombées le temple appartient aux branches
Pas le temps de se demander pourquoi je suis une fille, dès mes achats effectués, direction le parc Ueno. Comme c'était la saison des cerisiers en fleurs j'ai eu droit a mon troisième hanami.
Lors de gros coups de vent les pétales tombaient comme de la neige. Au revoir Tokyo.
Encore un mois sans poster de message, ça devient une habitude. Je pourrais dire que c'est un hélicoptère américain qui m' a empêchée de tenir ce ce blog à jour en s'écrasant comme par hasard sur ma chambre. Qui sait, vu la fréquence du passage de ces engins au dessus de nos têtes...
Les gens ont l'air de s'y être habitués, on fait notre train train quotidien sans vraiment se rendre compte du danger. Tout ça pour dire que les cours ont repris depuis 2 semaines. Mais avant, juste à la dernière semaine de vacances je me suis décidée à aller faire un tour dans l'île principale du Japon tout d'un coup comme ça. Peut-être histoire de faire quelque chose de ses vacances ou bien de se changer les idées.
Donc, voyage improvisé. Moi qui pensais que la seule difficulté serait de trouver des billets d'avion pas trop chers pour partir une semaine et demie plus tard... Une fois les billets pris sur internet voilà qu'on me rappelle la réalité des hôtels, je pensais pouvoir voyager au gré du vent mais il est vrai que c'est pas si mal de savoir où l'on va dormir le soir. Finalement, la veille du départ j'ai noté quelques adresses d'hôtels pas trop chers en me disant que je trouverai bien des cartes de la ville sur place.
Première étape : Osaka.
Pour économiser 7000 yens je choisis donc mon aller en direction de Kobe, de là j'ai pris le train pour me rendre a Osaka. Déjà, le paysage est assez différent d' Okinawa évidemment, ça ressemblait plus au Japon qu'on nous montre à la télé si j'ose dire. Il y avait peu de monde dans le train, peut-être parce que c'était le matin, de plus le soleil réchauffait doucement l'atmosphère mais arrivée à la gare d'Osaka l'ambiance était tout autre, là je me suis dit "Ah oui c'est vrai que c'est comme ça qu'on voit le Japon à la télé", rapport aux salarymen et office ladies pressés ainsi qu'au nombre de personnes au mètre carré. Etant donné que c'était en plus l'heure du déjeuner...
Engins de la mort. Les vélos circulent sur les trottoirs. Tiens, ça ressemble a Amsterdam.
Première chose a faire avant de trouver un hôtel : savoir où je suis. Je me procure une carte, simple mais avec les voies de métro. En route direction Namba ! Je me dis qu'en promenant je trouverais bien un hôtel et vice versa, mais je me rends compte au bout d'un moment que la carte n'est pas très précise avec les distances et que le long de la rue plusieurs entrées de métro portent le même nom. Par chance je vois un poste de Police et leur demande mon chemin, là aussi j'avais oublié l'avertissement de Denys qui me disait que les japonais n'etaient pas très bons pour lire les cartes... Le policier s'était trompé de route et m'avait indiqué une rue parallèle à celle où on se trouvait. J'ai alors erré longuement, lorsque soudain l'hôtel dont j'avais vu la photo sur le net est apparu à un carrefour. Ouf, je ne vais pas dormir sous un pont ce soir !
Malheureusement l'hôtel n'avait plus de chambre pour cette nuit mais il restait de la place pour squatter. C'est à dire il restait de la place dans les salles télé ou les salles de lecture, ce ne sont pas des chambres mais les gens peuvent y passer la nuit ou quelques heures après avoir pris un bain ou s'être faits massés (l'hôtel fait bain public et salon de massage également). Ce qui est cocasse aussi, c'est que dans le vestiaire des dames on pouvait voir des affiches disant de faire attention à certains types d'hommes dont voleurs ou yakuzas.
Je passe donc la nuit dans un fauteuil de la salle télé. Bien sûr les hommes et les femmes sont séparés et les caméras de surveillance sont partout. Par contre le personnel de l'hôtel n'était ni très accueillant ni très aimable, enfin l'important c'est de pouvoir réserver une chambre pour une seconde nuit à Osaka.
Deuxième jour a Osaka, je me suis encore perdue en demandant mon chemin. C'est dingue ça, en marchant au hasard je suis retombée sur le poste de police de la veille. Par hasard aussi je suis tombée sur un petit parc comme ça en plein milieu de la ville. J'avais oublié que les cerisiers étaient en fleurs. Ce qui me fait un second hanami.
On trouve aussi des temples shintô et bouddhistes en plein milieu de la ville, à l'heure du déjeuner j'ai vu des gens faire leur prière et offrande. Je suppose que c'est une habitude vu comme c'est vite expédié.
Temple shintô tellement petit et bien entretenu qu'on dirait un décor de cinéma.
Dans celui-ci j'ai tiré un omikuji, un oracle qu'il faut attacher aux arbres dans l'enceinte du temple s'il annonce de mauvaises nouvelles pour conjurer le mauvais sort.
Certains temples ont des arbres sacrés. Je sais pas pourquoi ils le sont, sûrement parce qu'ils sont centenaires et parce qu'ils se trouvent là. Celui-ci a apparemment 400 ans et fait 11 m de haut pour 3 de large. Pour le déjeuner, je m'étais dit qu'il fallait que j'essaye la spécialité du coin, c'est à dire l'okonomiyaki. Une fois encore j'erre dans la ville avec l'espoir de tomber sur un restaurant au hasard, mais finalement il n'y en avait pas tant que ça. Tant pis ça me fait une promenade.
Après l'okonomiyaki, je crois que les pancartes publicitaires de Doutombori et surtout celle-là, sont la seconde chose la plus célèbre d'Osaka. Heureusement qu'il y en a pour servir de point de repère car on se perd facilement dans les longues avenues remplies de petites boutiques. Osaka est une ville assez fashion avec des styles plus ou moins voyants ou élégants mais j'ai pu apercevoir souvent des femmes mystérieusement habillées en kimono.
Entre modernité et tradition ?
Si je savais mieux lire les kanji je me perdrais probablement moins et je pourrais trouver un de ces fichus restaurants d'okonomiyaki. A un moment donné je m'arrête devant ce que je crois être un de ces restaurants, pour être sûre je demande à un pauvre vieux monsieur qui livrait quelque chose dans le coin de me lire les kanji. Mon intuition était bonne ! Après manger, j'ai continué à me promener au hasard dans la ville en me dirigeant vers les endroits dont j'avais vaguement entendu le nom comme par exemple Nippombashi. J'ai aussi fait un musée d'estampes consacrées au théâtre Kabuki du XIXème et essayé d'aller voir du Bunraku mais ce n'était pas encore la saison, dommage mais c'est vrai qu'à priori les marionnettes me font peur....
Lorsque les petites boutiques ferment les gens se dirigent vers les gros centres commerciaux qui ferment beaucoup plus tard.
J'ai ensuite erré jusqu'au soir en me disant que les rues de cette ville ne se désemplissaient jamais. C'est normal puisqu'elle semble être un gros centre commercial à lui tout seul (même l'immense réseau de sous-terrains du métro est constitué d'allées commerçantes) . D'ailleurs le fait de ne plus voir de gens dans la rue est un bon indicateur pour dire qu'il n'y a pas de choses intéressantes à voir dans le secteur.
Au revoir Osaka.
Dernier jour à Osaka, ce soir je prends le bus de nuit pour me rendre à Tokyo. Je profite de mon dernier jour pour aller visiter le fameux parc-château. Une fois de plus je demande mon chemin pour m'y rendre mais cette fois on m'indique la bonne direction et on me propose même d'aller visiter le château ensemble. Ni elle ni ni lui n'étaient des gens d'Osaka mais lui, venait d'Okinawa !
J'ai été un peu déçue de voir que le château avait été reconstruit, en fait ce que l'on visite est la réplique de la tour principale de l'ancienne forteresse. Mais là tout a été si bien refait et soigné que de près le château fait un peu toc. L'intérieur ne ressemble pas non plus à une forteresse, c'est plutôt un musée sur plusieurs étages racontant l'histoire des Tokugawa et de la forteresse en elle-même.
On a visité le château un peu vite, le temps nous manquant à tous les 3. Une fois seule j'ai quand même pris le temps d'essayer de dessiner une vue du château, eh bien ce sont les dessins les plus moches que j'ai jamais faits, de plus avec des crayons achetés au 100 yens plaza.
Je reprends la route pour d'autres endroits d'Osaka que je n'ai pas encore visités comme Tennoji. Dans la rue il y avait des contrôles de police, d'habitude on s'attend à ce que les policiers arrêtent les voitures ou les gens louches. Ici ce sont les gens à vélo. Certains disent que le parc est le repère des clochards de la ville, d'autres disent que non, en tout cas c'était vrai la fois où j'y suis allée. Comme il commençait à faire nuit je n'ai pas vu le temple et j'ai préféré me rapprocher de la gare routière et visiter un autre coin.
Fabled Number live.
Il y avait ce groupe qui jouait dans la rue devant ce très gros centre commercial super branché. En l'écoutant je me sentais un peu triste de quitter une ville aussi sympathique, tellement sympathique qu'une jeune fille qui voyageait seule elle aussi, est venue m'aborder pour faire la conversation.
L'hiver est-il passé ? Je ne sais pas mais en tout cas il recommence à faire de beaux jours. Certains seront étonnés de savoir qu'ici quand il fait entre 13 et 15 degrés, on ressent assez bien le froid. Qu'importe ! Cela n'a pas empêché les fleurs de cerisiers de s'épanouir.
Me voici donc, une fois de plus en excursion vers le nord avec le centre malgré un temps assez pluvieux. Bien sûr M. Iguchi avait prévu des parapluies pour qui n'en avait pas emmené.
Le voyage était un peu long et son but aussi un peu décevant. La plupart des cerisiers n'avaient que quelques fleurs sur leurs branches dépouillées, les plus beaux étaient peut-être ceux qu'il y avait en bord de route. En tout cas, nous sommes restés peu longtemps, juste le temps de prendre des photos et la pluie par la même occasion, et quand même admirer un minimum ces jolies fleurs.
Partageons ce moment ensemble sous un parapluie.
Certains japonais ont fait encore mieux que nous : les personnes ne sortaient même pas de leur voiture et se contentaient d'ouvrir leur fenêtre pour pouvoir prendre en photo les fleurs avec leur portable. A quoi sert le déplacement finalement lorsqu'on veut même pas décoller ses gr... fe... du siège de sa voiture ?
Un peu déçue de cette journée j'étais toute enthousiaste quand on m'a proposé d'aller faire Ohanami tous les 3 (moi et les 2 sempai) avec une de nos profs. Mais une fois de plus le temps n'était pas de la fête mais tout de même meilleur lorsque nous nous sommes arrêtés pour voir les cerisiers, d'ailleurs nous sommes également allés à l'endroit où j'avais été avec le centre 2 jours avant.
Les fleurs de cerisier d'Okinawa sont apparemment moins gracieuses que celles de l'île principale du pays.
Le temps était devenu meilleur en fin de journée, heureusement car nous nous sommes ensuite arrêtés en bord de mer, plus précisément sous un pont. Mais ce n'est pas n'importe quel pont, il vaut vraisemblablement le détour mais surtout pendant sa construction, on a retrouvé des vestiges archéologiques, notamment des céramiques.
Oui, je sais c'est vague tout ça. Mais moi-même je ne connais pas la plupart du temps le nom des endroits où nous nous rendons (aussi sûrement parce que je ne lis pas très bien le japonais).
Le fameux pont, construit il y a environ 2 ans seulement.
Avant, on traversait ce bras de mer en barge, ça ne prenait pas si longtemps que ça. Parmi les passagers se trouvaient aussi des enfants qui allaient à l'école.
Je n'ai pas posté de message depuis plus d'un mois, peut-être par manque de temps, ou d'envie mais peut-être aussi parcequ'il ne se passe rien. Non, je rigole. Je ne peux pas me permettre de dire ça en étant à Okinawa ! En tout cas, cela a permis à certains de rattraper leur retard de lecture (c'est pour toi Goulwen).
Donc reprenons là ou je m'étais arrêtée : le mois de décembre. On a eu un mois assez bien rempli mais comme les évènements datent un peu, je ne me souviens plus tellement dans quel ordre ils se sont passés. Je vous donne donc le tiercé dans le désordre.
Au risque de faire écho à ce qu'a déjà dit Tibo, je ne peux pas ne pas vous parler de la "kermesse" qui a eu lieu dans l'enceinte de l'université. Je ne sait pas trop comment c'est organisé mais il me semble que chaque club pouvait tenir son stand et proposer soit de la nourriture ou des activités aux gens. Denys et moi faisions partie du stand du centre international, on avait assez bien décoré notre petit coin malgré que nos crêpes pouvaient paraitre étranges en tant que nourriture. Une prof nous avait même dit que ça ressemblait à de la peau ! Sûrement à une peau de japonais... En tout cas ces crêpes n'ont empoisonné personne !
Avec des décos à couper le souffle !
Nos crêpes faisaient quand même pâle figure à côté de la profusion de nourriture que proposaient les étudiants de Corée, de Taiwan et Macao. Après tout, avec nos crêpes, on était pas partis dans le but de s'enrichir mais plus dans le principe de participer et de rentrer dans nos frais.
En tout cas, cette kermesse a l'air d'être l'évènement de l'année, d'après toute l'énergie et le temps qu'ils déploient, et la façon dont les gens se laissent aller à leur fantaisies (vestimentaires surtout). Bien sûr l'évènement ne tenait pas qu'à de la nourriture, on pouvait aussi aller voir des numéros de danse divers, ou des représentations de l'orchestre de la fac ou de groupes de rap en herbe. Et bien sûr la traditionnelle danse d'Eisa.
Le chondaraa est un personnage étrange dont le rôle est d'amuser la foule le temps de la danse. Le mois de décembre était assez festif comme vous pouvez le voir. Pour souhaiter la bienvenue à tous les étudiants étrangers, il y avait une réception organisée dans un grand hôtel de Naha. Au programme : discours et numéros présentés par des étudiants de certaines universités. En revanche ce qui m'a étonnée c'est ce décalage dans l'attitude des gens qui sont censés avoir de la classe avec leur beaux habits de soirée et le fait qu'ils se précipitent sur la nourriture en jouant bien des coudes sans parler de leur incapacité à garder le silence pendant les discours.
Où est donc la montagne de Ferrero roche d'Or ? Le pire moment de la soirée était sans nul doute notre prestation sur une chanson des Beatles sur scène. Avec les autres étudiants en échange, nous nous étions assez peu entrainés mais le problème venait surtout du fait que certaines croyaient bien chanter... Malheureusement, le son du piano et celui de la guitare ne couvraient pas le massacre.
Un moment beaucoup plus agréable à passer était avec les enfant de l'école primaire qu'on a été visiter. Les élèves et les professeurs avaient préparé la rencontre depuis 2 mois. Tout était très formel et bien organisé. En fait on était juste là pour participer à un cours d'anglais, on devinait bien que les enfants avaient appris des phrases types et par coeur.
Je crois que j'ai marché sur un gosse.
La plupart des enfant étaient très gentils sauf que pour certains, on sent bien qu'ils vont devenir des caids locaux dans quelques années rien qu'à leur façon de parler ou de se permettre certaines insolences avec la maîtresse (peut-être les fils des bourgeois du coin m'a-t-on suggéré).
Voilà en gros ce qui s'est passé au mois de décembre. Là, nous sommes en février et pour moi c'est les vacances !
Il y a quelques semaines nous avons fait une sortie avec tous les étudiants en échange ainsi que quelques étudiants chinois, bien sûr des étudiants japonais sont venus nous rejoindre. Certains, nous ne les avons jamais vus et nous ne les reverrons probablement jamais.
Direction le Nord ! Dans la voiture pour aller vers Seminar House (une sorte d'hôtel particulier de la fac), l'ambiance sortie scolaire pouvait être ressentie grâce à la (trop ?) bonne humeur des étudiants sinophones chantant à tue-tête je-ne-sais-quoi en chinois ou en anglais. Le plus marrant c'est le moment où ils nous ont demandé de leur chanter un truc français : le gros silence... On ne savait pas quoi leur chanter, c'est vrai qu'on aurait pu les contenter avec une Mère Michel qu'a perdu son chat, ou bien un Frère Jacques qui doit sonner des cloches mais c'est un peu nul à chanter faut l'avouer. Denys les a contentés avec un "Sakana sakana sakana", une chanson utilisée par les supermarchés japonais pour inciter à manger du poisson.
Ensuite nous nous sommes arrêtés dans une sorte de base de loisirs histoire de profiter du fait que nous soyons tous réunis. Donc voilà, on a passé la journée à faire un peu de sport ou à jouer à des jeux collectifs du genre "1, 2, 3 soleil" ou un truc inspiré du base-ball et comme d'habitude j'avais un peu de mal à comprendre les règles qu'on m'expliquait 15 fois en japonais (c'est comme essayer d'expliquer la règle du hors-jeu). J'avoue un peu que faire des trucs de gamin ne m'emballait pas trop.
Woah, des champignons ! Incroyable ! C'est, c'est... fascinant !
Avant de reprendre la route pour Seminar House, on a fait un tour dans la forêt tropicale. On a pas vu de bestioles bizarres mis à part des grosses araignées et des chenilles dégueulasses. Arrivés à destination, on a du décharger toutes les voitures, c'est à dire que je ne sais pas si les Japonais sont des gens trop prévoyants ou bien s'ils aiment leur petit confort mais ils avaient emmené bien trop d'affaires pour le week-end. Puis, tout le monde s'est affairé dans les cuisines pour préparer le sukiyaki, comme on était bien trop nombreux je n'allais rester à faire semblant de bosser ou de faire la femme de maison comme on le fait si bien en Asie, donc avec certains nous sommes allés découvrir les chambres.
Pour dormir on étale au sol les futons qui sont soigneusement rangés dans les placards. Pas besoin de préciser qu'on ne marche pas en chaussures sur les tatamis.
Le sukiyaki était super bon, ce n'était pas un vrai d'après ce que Mr Iguchi disait à Denys mais le principe était là. Par la suite on a passé la soirée tous ensemble à jouer à des jeux de société genre Pik'pirate (y'en a une qui a proposé un twister, la coquine...) puis à des jeux à boire, comme je comprenais pas trop, soit on m'épargnait soit j'étais trop nulle pour pouvoir gagner ou perdre. Ce qui m'étonne c'est leur façon de boire, on dirai qu'en fait ils boivent dès qu'il y a l'occasion comme si c'était quelque chose qu'il fallait faire parceque le groupe le fait, même les filles les plus silencieuses et timides boivent comme si c'était du coca. Que ce soit pour de la nourriture ou de l'alcool, tout était en abondance. Le petit-déjeuner le lendemain était bien trop copieux, au menu : du poisson, du riz, du tofu, de la salade, de la sauce soja... Ce qui m'a paru illogique aussi c'est qu'on nous a bien conseillé d'être à l'heure pour le petit-déjeuner comme si ça avait été super important de se lever tôt mais en fait après manger on pouvait retourner au lit...
Petit-dèj' copieux, conseillé par le Dr Kawashima pour entretenir son cortex préfontal.
Y'en a qu'ont a la forme dès le matin... Grâce au petit-déjeuner bien sûr !
Hop ! On reprend la route direction : je ne sais pas. Pendant tout le week-end personne ne savait jamais ce qu'on allait faire et où on allait mais bon ça partait de la bonne intention de Mr Iguchi de nous donner la chance de voir Okinawa au moins une fois pendant notre séjour. Finalement on a compris que le programme du jour c'était d'aller voir des paysages dans le nord. Quelle occasion formidable de se prendre en photo dans toutes les positions mignonnes possibles ! Comme je n'ai de choses précises à vous dire sur ça je vous conseille d'aller voir chez Denys.
Non, ce n'est pas la Bretagne, ni l'Ecosse.
En Bretagne et en Ecosse on ne trouve pas de corail arraché de récifs sur les plages.
Ce corail-là est tout mou, on m'a dit qu'il ne fallait pas le ramasser parceque c'est interdit sinon il faut le déclarer à la douane. Mais bon un truc tout dégueu comme ça j'aurai pas envie de le mettre dans ma poche.
Après avoir passé ce week-end c'est avec plaisir qu'on rentre chez soi profiter d'un peu de solitude et de calme, "Just enjoy the day" m'a-t-on soufflé pendant ces 2 jours.