samedi 19 avril 2008

Voyage improvisé.

Encore un mois sans poster de message, ça devient une habitude. Je pourrais dire que c'est un hélicoptère américain qui m' a empêchée de tenir ce ce blog à jour en s'écrasant comme par hasard sur ma chambre. Qui sait, vu la fréquence du passage de ces engins au dessus de nos têtes...

Les gens ont l'air de s'y être habitués, on fait notre train train quotidien sans vraiment se rendre compte du danger. Tout ça pour dire que les cours ont repris depuis 2 semaines. Mais avant, juste à la dernière semaine de vacances je me suis décidée à aller faire un tour dans l'île principale du Japon tout d'un coup comme ça. Peut-être histoire de faire quelque chose de ses vacances ou bien de se changer les idées.

Donc, voyage improvisé. Moi qui pensais que la seule difficulté serait de trouver des billets d'avion pas trop chers pour partir une semaine et demie plus tard... Une fois les billets pris sur internet voilà qu'on me rappelle la réalité des hôtels, je pensais pouvoir voyager au gré du vent mais il est vrai que c'est pas si mal de savoir où l'on va dormir le soir. Finalement, la veille du départ j'ai noté quelques adresses d'hôtels pas trop chers en me disant que je trouverai bien des cartes de la ville sur place.

Première étape : Osaka.

Pour économiser 7000 yens je choisis donc mon aller en direction de Kobe, de là j'ai pris le train pour me rendre a Osaka. Déjà, le paysage est assez différent d' Okinawa évidemment, ça ressemblait plus au Japon qu'on nous montre à la télé si j'ose dire. Il y avait peu de monde dans le train, peut-être parce que c'était le matin, de plus le soleil réchauffait doucement l'atmosphère mais arrivée à la gare d'Osaka l'ambiance était tout autre, là je me suis dit "Ah oui c'est vrai que c'est comme ça qu'on voit le Japon à la télé", rapport aux salarymen et office ladies pressés ainsi qu'au nombre de personnes au mètre carré. Etant donné que c'était en plus l'heure du déjeuner...

Engins de la mort. Les vélos circulent sur les trottoirs. Tiens, ça ressemble a Amsterdam.

Première chose a faire avant de trouver un hôtel : savoir où je suis. Je me procure une carte, simple mais avec les voies de métro. En route direction Namba ! Je me dis qu'en promenant je trouverais bien un hôtel et vice versa, mais je me rends compte au bout d'un moment que la carte n'est pas très précise avec les distances et que le long de la rue plusieurs entrées de métro portent le même nom. Par chance je vois un poste de Police et leur demande mon chemin, là aussi j'avais oublié l'avertissement de Denys qui me disait que les japonais n'etaient pas très bons pour lire les cartes... Le policier s'était trompé de route et m'avait indiqué une rue parallèle à celle où on se trouvait. J'ai alors erré longuement, lorsque soudain l'hôtel dont j'avais vu la photo sur le net est apparu à un carrefour. Ouf, je ne vais pas dormir sous un pont ce soir !


Malheureusement l'hôtel n'avait plus de chambre pour cette nuit mais il restait de la place pour squatter. C'est à dire il restait de la place dans les salles télé ou les salles de lecture, ce ne sont pas des chambres mais les gens peuvent y passer la nuit ou quelques heures après avoir pris un bain ou s'être faits massés (l'hôtel fait bain public et salon de massage également). Ce qui est cocasse aussi, c'est que dans le vestiaire des dames on pouvait voir des affiches disant de faire attention à certains types d'hommes dont voleurs ou yakuzas.

Je passe donc la nuit dans un fauteuil de la salle télé. Bien sûr les hommes et les femmes sont séparés et les caméras de surveillance sont partout. Par contre le personnel de l'hôtel n'était ni très accueillant ni très aimable, enfin l'important c'est de pouvoir réserver une chambre pour une seconde nuit à Osaka.

Deuxième jour a Osaka, je me suis encore perdue en demandant mon chemin. C'est dingue ça, en marchant au hasard je suis retombée sur le poste de police de la veille. Par hasard aussi je suis tombée sur un petit parc comme ça en plein milieu de la ville. J'avais oublié que les cerisiers étaient en fleurs. Ce qui me fait un second hanami.

Des volontaires pour faire un Déjeuner sur l'herbe ?

On trouve aussi des temples shintô et bouddhistes en plein milieu de la ville, à l'heure du déjeuner j'ai vu des gens faire leur prière et offrande. Je suppose que c'est une habitude vu comme c'est vite expédié.

Temple shintô tellement petit et bien entretenu qu'on dirait un décor de cinéma.

Dans celui-ci j'ai tiré un omikuji, un oracle qu'il faut attacher aux arbres dans l'enceinte du temple s'il annonce de mauvaises nouvelles pour conjurer le mauvais sort.

Certains temples ont des arbres sacrés. Je sais pas pourquoi ils le sont, sûrement parce qu'ils sont centenaires et parce qu'ils se trouvent là. Celui-ci a apparemment 400 ans et fait 11 m de haut pour 3 de large.

Pour le déjeuner, je m'étais dit qu'il fallait que j'essaye la spécialité du coin, c'est à dire l'okonomiyaki. Une fois encore j'erre dans la ville avec l'espoir de tomber sur un restaurant au hasard, mais finalement il n'y en avait pas tant que ça. Tant pis ça me fait une promenade.

Après l'okonomiyaki, je crois que les pancartes publicitaires de Doutombori et surtout celle-là, sont la seconde chose la plus célèbre d'Osaka. Heureusement qu'il y en a pour servir de point de repère car on se perd facilement dans les longues avenues remplies de petites boutiques. Osaka est une ville assez fashion avec des styles plus ou moins voyants ou élégants mais j'ai pu apercevoir souvent des femmes mystérieusement habillées en kimono.

Entre modernité et tradition ?

Si je savais mieux lire les kanji je me perdrais probablement moins et je pourrais trouver un de ces fichus restaurants d'okonomiyaki. A un moment donné je m'arrête devant ce que je crois être un de ces restaurants, pour être sûre je demande à un pauvre vieux monsieur qui livrait quelque chose dans le coin de me lire les kanji. Mon intuition était bonne !
Après manger, j'ai continué à me promener au hasard dans la ville en me dirigeant vers les endroits dont j'avais vaguement entendu le nom comme par exemple Nippombashi. J'ai aussi fait un musée d'estampes consacrées au théâtre Kabuki du XIXème et essayé d'aller voir du Bunraku mais ce n'était pas encore la saison, dommage mais c'est vrai qu'à priori les marionnettes me font peur....

Lorsque les petites boutiques ferment les gens se dirigent vers les gros centres commerciaux qui ferment beaucoup plus tard.

J'ai ensuite erré jusqu'au soir en me disant que les rues de cette ville ne se désemplissaient jamais. C'est normal puisqu'elle semble être un gros centre commercial à lui tout seul (même l'immense réseau de sous-terrains du métro est constitué d'allées commerçantes) . D'ailleurs le fait de ne plus voir de gens dans la rue est un bon indicateur pour dire qu'il n'y a pas de choses intéressantes à voir dans le secteur.

Au revoir Osaka.

Dernier jour à Osaka, ce soir je prends le bus de nuit pour me rendre à Tokyo. Je profite de mon dernier jour pour aller visiter le fameux parc-château. Une fois de plus je demande mon chemin pour m'y rendre mais cette fois on m'indique la bonne direction et on me propose même d'aller visiter le château ensemble. Ni elle ni ni lui n'étaient des gens d'Osaka mais lui, venait d'Okinawa !

J'ai été un peu déçue de voir que le château avait été reconstruit, en fait ce que l'on visite est la réplique de la tour principale de l'ancienne forteresse. Mais là tout a été si bien refait et soigné que de près le château fait un peu toc. L'intérieur ne ressemble pas non plus à une forteresse, c'est plutôt un musée sur plusieurs étages racontant l'histoire des Tokugawa et de la forteresse en elle-même.

On a visité le château un peu vite, le temps nous manquant à tous les 3. Une fois seule j'ai quand même pris le temps d'essayer de dessiner une vue du château, eh bien ce sont les dessins les plus moches que j'ai jamais faits, de plus avec des crayons achetés au 100 yens plaza.

Je reprends la route pour d'autres endroits d'Osaka que je n'ai pas encore visités comme Tennoji. Dans la rue il y avait des contrôles de police, d'habitude on s'attend à ce que les policiers arrêtent les voitures ou les gens louches. Ici ce sont les gens à vélo. Certains disent que le parc est le repère des clochards de la ville, d'autres disent que non, en tout cas c'était vrai la fois où j'y suis allée. Comme il commençait à faire nuit je n'ai pas vu le temple et j'ai préféré me rapprocher de la gare routière et visiter un autre coin.


Fabled Number live.

Il y avait ce groupe qui jouait dans la rue devant ce très gros centre commercial super branché. En l'écoutant je me sentais un peu triste de quitter une ville aussi sympathique, tellement sympathique qu'une jeune fille qui voyageait seule elle aussi, est venue m'aborder pour faire la conversation.

Amusant. Mais je dois partir, adieu !