jeudi 2 décembre 2010

K.K. Faire

Je jouais à Animal Crossing sur DS et je suis tombée sur un personnage particulier : Antonio, le fourmilier ! Il n'est pas particulier parce qu'il a un long nez mais plutôt parce que dans sa maison, on peut entendre une musique "okinawaïsante". De plus, le décor de sa maison consiste en tout un ensemble d'objets et de tapisseries sur le thème de la plage ! Antonio est-il "uchinaanchu" ?


Le plus étonnant est quand même l'introduction de cette culture par Nintendo. Mais cela ne serait pas la première fois, au travers de petits détails comme le bateau de Link, Lion rouge, dans Windwaker qui ressemble beaucoup aux vieux bateaux traditionnels d'Okinawa, comme le remarquait Denys.

samedi 18 septembre 2010

The Teahouse of the August Moon - La petite maison de thé

C'est en lisant un document sur Okinawa dans le cadre de recherches pour un mémoire, j'ai découvert un film américain datant de 1956 dont le sujet était l'occupation américaine dans cette région. Sous ses airs de comédie légère sur des autochtones légers se cache une vraie satire et une compréhension profonde de la situation. Ce qui est encore plus rare c'est le sentiment pro-japonais qui se dégage du film, réalisé pas si longtemps après la seconde guerre mondiale.

Le film a été tourné à Okinawa avec des acteurs américains et des okinawais authentiques... sauf Marlon Brando. Même si l'on en parle souvent comme une erreur de casting (miscast), je trouve cet acteur bluffant dans le rôle de Sakini, interprète flegmatique mais dégourdi. Brando est un acteur "méthodiste" (method acting) ou plus précisément un adepte de la méthode Stanislavski et s'est donc selon la légende (et Wikipedia) imposé un entrainement de plusieurs semaines sur place pour obtenir des gestes, des postures et une façon de parler authentiques. Mais surtout s'est entrainé à porter le "maquillage jaune" (yellowface), c'est à dire la technique d'asiatisation hollywoodienne pour rendre "jaunes" les acteurs blancs américains interprétant des chinois ou des japonais etc. La technique existe aussi pour les noirs (blackface) et je vous renvoie aux questions de "White washing" et de "Slanted racism". Pour en revenir à Brando, interpréter Sakini était l'occasion de s'affirmer et de montrer qu'un bon acteur doit être capable de tout jouer même quelqu'un d'une autre race et je pense qu'il a contribué à cette légende de l'acteur universel transcendantal naturellement doué, modèle qui perdure encore aujourd'hui.

A présent le film. Pour faire court : Fisby, un jeune capitaine du service psychologique de l'armée, sensible et intelligent mais inadapté, est chargé de démocratiser le village de Tobiki mais se trouve séduit par les coutumes des habitants, et les aide à construire une maison de thé à la place de l'école prévue par le plan B...

Il se joue entre 2 niveaux, d'une part l'américanisation et d'autre part l'acceptation/profit tiré par les okinawais de la situation, mais aussi, cohabite un troisième niveau plus subtil concernant la différenciation Okinawa/Japon incarné par la jolie geisha. Le choc des cultures nous est d'ailleurs introduit philosophiquement dès le début, Okinawa ou royaume des Ryukyus ayant été tour à tour investie par des pirates chinois, missionaires anglais, shogun japonais et soldats américains.

"La culture s'est apportée à nous. Pas besoin d'avoir quitté la maison pour ça." médite Sakini, vêtu de son jinbei en lambeaux.

Le film est plein de petits sarcasmes et de caricature surtout à l'encontre des américains : la profusion de panneaux indicateurs, l'insistance pour une école en forme de pentagone et le plus drôle, lorsque le colonel Purdy III fait remarquer à Sakini (toujours habillé de haillons) qu'un employé de l'armée américaine doit porter une tenue correcte, c'est à dire les chaussettes remontées jusqu'à mi-mollet.

Même si les insulaires sont décrits comme passifs, paresseux et non civilisés, ils sont à l'origine de tous les mots d'esprits du film tandis que les américains, sensés être "extrêmement civilisés" et messagers de la démocratie (mission que se donne les USA depuis 200 ans), se font manipuler doucement et retourner leurs principes contre eux. D'ailleurs le modèle qu'ils proposent devient vite une parodie servie par des incompétents, par exemple le moment de l'élection municipale à Tobiki, les femmes du village réclamant la même "discrimination" que pour la geisha etc.

"Elle dit que vous leur avez promis que tout le monde serait égal, boss"
"1. Des trucs rouges pour mettre sur les lèvres comme la geisha. 2. Des trucs qui sentent très bon."

La geisha est d'ailleurs l'élément perturbateur du bon fonctionnement de la démocratie (elle n'est apparemment pas à son premier sabotage). Elle incarne la véritable culture japonaise, qui est pour les okinawais la vraie civilisation. Elle fini d'ailleurs par donner des cours aux femmes de la ligue. Le modèle américain proposé consiste à chercher des choses à fabriquer et à vendre, l'industrialisation, singer un mini gouvernement et une école pour américaniser les petits japonais. Alors que ce que veulent vraiment les habitants de Tobiki c'est le syncrétisme de l'élégance, la subtilité de la culture japonaise avec celle de la tradition d'Okinawa. Ce que fait remarquer Sakini en disant que ce que les gens veulent n'est pas une inutile école en forme de pentagone, mais une vraie maison de thé qui leur donnerait un certain prestige comme à la ville.

Le capitaine Fisby peu à peu comprend et respecte les coutumes japonaises au-delà du stéréotype comme le montre la scène dans laquelle Sakini lui explique le rôle d'une geisha qui est plus celui d'une dame de compagnie qu'une courtisane. Il est totalement séduit et se prend tellement au jeu des traditions locales qu'il va même jusqu'à vêtir sa robe de chambre en guise de kimono ou encore prendre plaisir à regarder le soleil se coucher. Et lorsque que le capitaine Mc Lean est envoyé afin de vérifier la bonne marche de la démocratie, Fisby réussit même à le convaincre et trouve un moyen de le faire rester (un potager bio expérimental qui peut être au fond une variante du paradis pastoral cher aux américains).

Fisby pensait que c'était une coutume de paresseux, mais il a finalement appris à contempler la beauté de la fin du jour.

La scène de la maison de thé est surprenante. On nous montre les danses traditionnelles d'Okinawa suivies de la danse de la geisha sans distinction mais plutôt comme une unité (ce dont se targue Okinawa c'est bien l'assimilation de cultures). Mais lorsque c'est le tour des Américains, ils n'arrivent qu'à montrer un chant convivial mais qui reste tout de même d'un niveau peu élevé. D'ailleurs, lorsque que les villageois ont tenté de vendre leur produits artisanaux les américains leur ont rit au nez, ne s'intéressant qu'au brandy fait maison avec des patates douces.


L'ouverture de la maison de thé est le point culminant du film, c'est lorsque l'on croit que les okinawais ont pu obtenir ce qu'ils voulaient que le colonel Purdy découvre tout et demande la destruction immédiate de ce qu'il croit être une maison de débauche. Tout s'arrange évidemment, les okinawais étant plus malins et s'arrangeant pour faire croire à l'envahisseur sa résignation.

La conclusion du film est que Tobiki est devenu un exemple d'intégration, ce qui est quand même un comble car ils sont déjà chez eux mais je pense qu'il faut surtout le comprendre comme terrain d'union ou compromis entre culture autochtone persistante et règles du vainqueur. L'histoire entre Lotus Blossom (la geisha) et Fisby représente bien cela, ils peuvent s'entendre car il aime profondément la culture japonaise ou okinawaise et la geisha aime la manière dont il la respecte.

Malgré quelques petites erreurs dans les kanjis du titre du film, et la question de "yellowface", la culture japonaise et okinawaise sont assez bien représentées sans amalgame et la langue japonaise assez exacte. Le film est subtil et drôle, et est également adapté du pulitzer éponyme, n'est-ce-pas un signe de qualité ?

vendredi 9 juillet 2010

Para Para

Non, je ne vais pas vous parler du rappeur !
(Oui Parappa the Rapper, si tu connais pas t'es pas un vrai geek)

Je viens juste de me rendre compte que la tecktonik ça ressemble vachement à la vieille dance disco japonaise mélangée avec la dance de club des gays londoniens...

Une petite vidéo de démonstration (même si dans le fond ça m'embête de faire de la pub pour la vidéo de cette jeune fille) :


vendredi 4 juin 2010

MCM Expo May 2010 London ExCel

Le fait d'aimer le Japon n'exclue pas d'aimer un peu de sa culture alternative même si cela paraît moins sérieux (ou montrer un amour pour le pays de façon plus superficielle). Comme excuse je dirais que les Japonais eux-même trouvent ça normal et aussi je suis asiatique alors ça passe mieux !

Having a passion for Japan does not rule out being fan of its alternative/sub culture, even if it seems less serious - or to show a more superficial love for Japan. By way of an excuse, I would say that it's commonplace for Japanese themselves and I'm Asian so it's ok.
(Photo: David Deluise, Jerry Russo in Wizards of Waverly Place. He's a very nice person!)

Pourquoi un article avec de l'anglais ? Parceque je suis en ce moment près de Londres et j'ai eu l'occasion d'aller visiter une convention sur les BD, mangas, animes etc. Il s'agissait de l'expo MCM du 29 mai, avec la venue de doubleurs, de stands de produits japonais (des trucs tout banals comme des petits snacks au chocolat ou des éventails kawaii) et les traditionnels déguisements et concours de cosplay, et dans ce genre d'endroit c'est ceux qui ne sont pas déguisés qui se sentent différents ! D'ailleurs ce genre d'événement c'est un peu l'occasion de rentabiliser son déguisement acheté sur le net ou fait avec amour de ses propres mains. J'ai été étonnée car j'avais beaucoup d'aprioris sur les gens qui sont trop fans et qui se déguisent comme ça, mais finalement ça a l'air plutôt fun et l'ambiance est gentillette... héros d'un jour !

I went to the MCM expo of May 29th in which you could meet voice actors, buy Japanese products like chocolate snacks or kawaii fans, and of course assist to the usual cosplay contest. And in this place, it is the non-dressed up people that will feel they're different this time! By the way, it is in this kind of event that is the occasion to make useful the fancy dress you bought on the internet or the one you've made yourself with love. I was surprised because I usually don't like very much the principle of being too much fan and to dress up in your favorite hero but I've finally found it funny and a certain kindness in the people... embody your hero just for one day!

En gros, il y avait beaucoup de gens déguisés en Naruto ou en personnages de cette série et aussi des gens déguisés en personnages de la série de jeux Final Fantasy (plus des 2 tiers je dirais). Ceux que je vais vous montrer ce sont les mieux faits et les plus ressemblants à mon goût.

I would say roughly that there were 2 thirds of the people dressed up in Naruto characters and in Final Fantasy series' characters. The ones I took picture of are the best made and the more looking alike according to me.

Yamanaka Ino cosplay from Naruto Shippuuden, it suits her!

Namikaze Minato Yondaime Hokage cosplay from Naruto Shippuuden series

Temari copslay from the Naruto series, don't attack me !

Rikku cosplay from the Final Fantasy X-2 game, kawaii!

Bayonetta cosplay from the eponymous game. "Do you mind my whip on you?"

D'accord je l'avoue, je suis geekette et otakette sur les bords !
Ok I admit it : I am "slightly" geek and otaku!

Hatake Kakashi cosplay from the Naruto series, never without his adult version of Barbara Cartland-like fictional romance "Icha icha Paradise"!

Une petite pensée pour les fans de couleur de peau noire, j'imagine qu'il est très difficile de se déguiser en personnages de mangas (qui sont déjà peu réalistes en plus) ! Une remarque aussi sur le fait que dans les mangas et dans les jeux vidéos japonais on voit de plus en plus de personnages noirs cools ET "mangaïsés" (ninjas du village de Kumo dans Naruto Shippuuden, Kayô dans Beck MCS ou encore Sazh Katzroy dans FFXIII) sans que cela ne tombe dans le politiquement correct comme chez Disney...

A special thank to my "models", thank you for your patience and your kindness!

You can see all the picture here.

dimanche 18 avril 2010

Le Japon par la bouche

Maintenant que j'ai attiré votre attention, on va parler de nourriture. Dans un sens, ça fait aussi du bien par où ça passe non ? (humour douteux)

Je ne vais pas vous parler du régime Okinawa, une chaine de télévision française l'ayant déjà fait récemment, et aussi, je ne suis pas diététicienne (donc je risque un peu de vous dire des choses inexactes). Je peux juste dire que pour moi, il ne s'agit pas vraiment d'un régime (si on l'entend comme une diète que l'on suit un certain temps pour perdre du poids), mais plutôt d'une manière de manger différente avec des produits plus sains et une cuisson plus saine aussi. Ce n'est pas un régime car c'est leur façon de manger quotidiennement, comme si la question de manger "équilibré" ne se posait pas ou alors ce serait ancré dans la culture japonaise et pas seulement à Okinawa. Et tant pis si les méthodes de régime new age ou les pseudo-docteurs en diététique à la recherche de nouveaux marchés s'en sont emparés : ce n'est pas un régime, c'est juste "comme ça" là-bas. Je pense donc que l'appellation diététique d'Okinawa conviendrait mieux que régime.

Ce que je vais vous montrer c'est plutôt un tour de table de ce que j'ai mangé, ou de la nourriture originale que l'on peut trouver au Japon. On se régale déjà par les yeux ! Enfin pas pour tout...

Pour commencer je vais vous montrer l'incontournable sushi :

Le kaitenzushi (sushis qui tournent) est une sorte de restaurant très convivial où les sushis sont moins chers car sûrement préparés à la chaine. Vous n'avez plus qu'à tendre le bras d'un geste vif et décidé pour saisir le mets désiré, parfois il faut attendre longtemps.

Le prix du repas est le total du nombre d'assiettes. Les différentes couleurs représentent les prix par assiette.

Au marché de poissons de Naha. Si si c'est comestible !

Après le poisson, le Japon est aussi connu pour sa grande variété de nouilles. La plupart de ces plats, je les ai goûtés à Okinawa alors ils sont sûrement préparés avec une petite touche régionale.

Okinawa soba. Je crois que le plus c'est la garniture et la farine pour faire les nouilles. Il y a un morceau de viande avec du cartilage un peu gras mais très bon pour la peau des jeunes filles car il contient beaucoup de collagène. C'est donc ça leur secret...

Des udon bin garnis. La soupe et la garniture peuvent être différentes selon les saisons en été ou hiver.

Souvent dans les mangas ou les animés on voit les personnages grignoter des boulettes. Certaines sont sucrées (dangos) et d'autres sont des sortes de beignets. Ceux-là sont des beignets au pouple (takoyaki) et c'est super dur à faire mine de rien.

Apparemment ça vient d'Osaka. C'est une boulette de pâte de riz assez moelleuse avec un petit bout de poulpe, le tout bien agrémenté de sauce sucrée/salée et de la mayo japonaise.

On continue avec une autre spécialité d'Osaka : l'okonomiyaki (okonomi : ce que vous aimez et yaki : grillé). C'est une sorte de galette de choux râpé trempé dans de l'omelette puis cuite sur une sorte de pierrade (teppan). Parfois il y a du bacon mais toujours de fines lamelles de thon séché qui dansent avec la chaleur.

Les sauces sont les mêmes que pour les takoyaki sauf l'algue séchée en poudre. C'est joli, c'est coloré mais faut quand même aimer le chou.

Le voyage culinaire s'arrêtera là. Je ne me rappelle plus trop quelles choses particulières j'ai mangé et je n'ai pas passé mon temps à photographier tout ce que je mangeais non plus ! Bien sûr on trouve des fast-foods au Japon, et surtout à Okinawa. De plus je trouve tout de même que les japonais passent leur temps à grignoter, en très petite quantité mais souvent.

Repas d'adieux, dernier GROS repas à Okinawa. Yakitori (brochettes de poulet caramélisé), sashimi (poison cru et légumes frais en tranches), sushis... On dit que les Japonais savent inviter, et c'est bien vrai !

Je n'ai pas eu l'occasion de manger de choses bizarres, à croire que ce qu'on dit sur les habitudes culinaires des asiatiques sont fausses ! Quoique... Par contre je devais souvent manger du poisson et toujours cru, à force j'avoue que c'est un peu écœurant surtout que pas cuit c'est assez caoutchouteux. Bon la prochaine fois je vous ferai visiter un marché aux poissons plus au sud, là il y a des choses assez marrantes !

dimanche 7 mars 2010

Churaumi, la mer jolie 美ら海

Peut-être à cause de l'hiver breton (pour une fois on a eu plus de neige que de pluie), j'ai eu l' envie de vous parler de soleil, ou de plages mais surtout de la mer ! L'aquarium d'Okinawa est vraiment un endroit incontournable. C'est un des plus grands du monde et on peut y voir toutes sortes de faunes et de flores tropicales joliment colorées.

Bonjour je suis un poisson sourieur, bienvenue à Churaumi !

L'attraction la plus connue de l'aquarium est sans doute le bassin super géant ou s'ébattent des poissons, géants aussi comme les raies et surtout les fameux requins-baleines !

Une photo qu'on retrouve largement sur le net. Lorsqu'on y est, on se sent tout de même bêtement bien plus petit qu'un "poisson".

D'après ce qu'on m'a dit les poissons ne se dévorent pas entre eux car ils sont tellement habitués à manger la nourriture de l'aquarium que l'idée ne leur viendrait pas d'avaler un congénère ou alors ils le recracheraient car le goût serait atroce.

L'aquarium se divise en plusieurs secteurs selon la profondeur de l'océan ou le milieu corallien ou encore selon le type de créatures : mammifères, tortues, choses qui piquent ou qui tuent...

Le spectacle de dauphins. Je n'avais jamais vu un dauphin comme ça et aussi noir. Dit comme ça, ça a l'air con mais, les dauphins ça bronze aussi ?

Une petite fille, une grand-mère, une tortue, qui aurait peut-être vécu plus longtemps que leurs 2 vies réunies. (quoique si la grand-mère rejoint le lot des fameux centenaires d'Okinawa)

Un dugong, une espèce animale farouchement protégée car seule espèce de sa famille. Celui-ci a été offert à l'aquarium par les Américains.

Ne vous fiez pas à son air goguenard, c'est un tueur : le sazanami fugu, cousin de la mort dans votre assiette de sushis.

Le poisson caillou, tu marches dessus-t'es mort.

Et il y a encore les requins, les méduses, les coquillages empoisonnés, les espèces comestibles etc etc.

Le calamar géant n'est pas une légende.

Une mâchoire de mégalodon (j'imagine qu'il fallait bien ça pour croquer des dinosaures même disparus 50 millions d'années avant...).

Vous pouviez touchez différents échantillons de peau de plusieurs requins. Ça gratte, c'est épais.

Après avoir fait Océanopolis à Brest et l'aquarium intramuros de Saint-Malo, j'avoue qu'ils font maintenant pâle figure à coté de Churaumi (qui veut d'ailleurs vraiment dire jolie mer en dialecte d'Okinawa). Bon c'est vrai qu'à Okinawa ils n'ont pas l'ours polaire empaillé ou des otaries et des pingouins, mais ils ont le bon goût de ne pas vendre des hippocampes séchés comme souvenir (véridique : mon frère en avait un qui venait de Saint-Malo).

Un magnifique coucher de soleil pour marquer la fin de la journée à l'aquarium. Une petite plage où s'écoule l'eau des bassins.

vendredi 5 février 2010

Musique pop

Tiens j'ai été étonnée de voir cette chanson servir de ending pour un animé. Surtout que ça fait très okinawa comme musique !

lundi 1 février 2010

Nippon fashionistas !!

Comme ça tout d'un coup, l'envie me prend d'écrire sur un truc de fille, ça change de mes publications pseudo euh, touristico-culturelles... La vérité c'est que l'autre jour sur une chaîne de télé du net je suis tombée à plusieurs reprises sur une petite émission japonaise pour otaku français. Il s'agit de Kira kira Japon diffusée sur Nolife (oui comme moi herm) dans laquelle la sympathique Asami montre rapidement les différents aspects de la culture japonaise qui intéresseraient les frenchies en mal de "japonisation". La mode y est donc aussi traitée et chose surprenante : c'est qu'elle a l'air elle-même surprise par les tendances plus ou moins excentriques, pourtant un des seuls aspect que les français connaissent du Japon (avec le travail acharné, le sexe bizarre etc etc).

Remarque qui n'a rien à voir : Asami me fait vraiment penser à Mami, une japonaise qui était venue étudier en France l'année dernière à Rennes ^^

Un des sujets traités pas Asami était donc les Gals, les GYARU si vous préférez. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont des filles dont le style vestimentaire et cosmétique est poussé à l'extrême glamour, les ongles et les accessoires super kirakira (brillants), les attitudes plus kawaii que kawaii telles des princesses de dessin animé version street. Un truc de fille quoi. Cette mode très enviée par les otakettes (j'appelle otakettes les françaises fanatiques du Japon) reste peu courante mais sert surtout à faire rêver à travers les pages de magazines (le plus connu étant Popteen).

Numéro de juillet 2009 : thème de circonstance avec les yukata (kimonos d'été).

Faire rêver de l'impossible, on peut dire ça comme ça. A mon humble avis, Popteen est quand même un ramassis de superficialité. Je suis d'accord pour dire que les filles sont jolies (on verra sans la tonne d'accessoires et de maquillage) mais le modèle de beauté qu'elles représentent me révolte un peu : outre la classique blondeur asiatique on y voit des photos de filles avant/après leur régime ou des total relookings. La beauté consisterait à se teindre les cheveux, se mettre des lentilles de couleur et à ne peser plus que 30 kilos (et j'exagère à peine). Oui c'est vrai, les japonaises sont petites, menues etc. Mais elles savent se mettre en valeur en dehors de ça !

Mini-short et talons de rigueur pour les citadines branchées, les japonaises compensent leur petite taille en mettant leur jambes en valeur.

Les vêtements japonais sont coupés très différemment et siéent beaucoup aux morphologies asiatiques. Le corps des japonaises est en général court de jambes, une poitrine menue et des hanches peu marquées. J'ai remarqué pas mal de genoux cagneux aussi. Mais leur gros point fort c'est qu'elles ont une très belle peau et sont minces, sveltes, sans graisse ni bourrelet. Les vêtements féminins sont alors souvent taille empire ou encore plus haut (ouais c'est technique), ou encore tout le contraire très bas sous la ceinture et courts, qui cachent un peu les formes mais mettent en valeur les jambes. D'ailleurs on trouve beaucoup aujourd'hui de vêtements coupés à la japonaises en France, comme les blouses, les robes à carreaux, à volants etc. Pourtant au Japon, on trouve plus joli les habits à l'occidentale... Qui influence qui et quoi où au final ?

Un modèle de style simple mais assez voyant.

La mode de Ces GYARU a grandement atteint le net, pas seulement en Asie (par exemple le phénomène ulzzang en Corée) mais aussi chez les filles en mal de reconnaissance, vous n'avez qu'à regarder les photos de profil sur Facebook, sur Skyblog ou autres. En tout cas on aura beau dire que le Japon est un pays chauvin et macho, je pense que les filles trouvent quand même leur place et leur style même sans la "liberté" qu'on a en occident. On peut laisser vivre librement son côté fifille au Japon (ex des Hello Kitty, kawaii et compagnie), pas comme en France où une fille doit être un mec pour être considérée.