samedi 27 octobre 2007

Vive le France (rencontre franco-française).

Il faut le dire avec un accent. Certains vont me dire que j'ai fait une faute d'orthographe mais en fait l'article "LE" est une sorte de marque française au même titre que la "J" en espagnol. Enfin bref, aujourd'hui nous devions rencontrer les français de l'autre université installée à Ginowan (the Ryukyus University), une rencontre organisée par une association d'amateurs de la France composée d'étudiants et de professeurs. Cela n'a pas été facile car la veille au soir, nous étions conviés à une fête de bienvenue aux nouveaux arrivants étrangers, dans un izakaya (les restos avec des lanternes rouges et boisson à volonté). Les autres avaient eu eux-même une soirée halloween.

On a commencé la journée par aller vers le nord vers une petite île où sont placées les tombes de 2 marins français morts durant le squat par la marine de plusieurs pays (France et Hollande) dans cette baie pour négocier le château de Shuri. On a dû enlever les quelques mauvaise herbes de la tombe et un professeur y a posé un bouquet de fleurs et de piments (?).

Pause sur le bord de la route pour admirer le paysage.
Vue du pont sur lequel on s'est arrêtés depuis le belvédère de la tombe.

La tombe appellée Oranda Baka était à l'origine un endroit où les français avaient enterré leurs 2 soldat morts de maladie si soigneusement qu'un tombeau a été construit. Le but étant également de rappeler les enjeux géopolitiques de cette époque de l'Histoire (dont je ne me rappelle même plus les dates mais il y avait encore et toujours des Américains impliqués). Implicitement c'est par le volontariat que la tombe est entretenue, les gens qui viennent rendre hommage doivent arracher les mauvaises herbes. Présenté de cette façon ça a l'air ennuyeux n'est-ce-pas ? Mais Mr Chirac, l'a fait donc ça devrai donner du prestige à la chose.

Un nom de bateau interpellant. C'est dégueulasse !

Ensuite nous étions invités à un barbecue chez des particuliers. Chacun s'est présenté comme on doit le faire ici tour à tour devant tout le monde, certains japonais l'ont fait en français et les français dans les 2 langues. Sensée être une rencontre franco-japonaise, les japonais sont restés dans leur coin, certaines filles vraiment très timides parlaient de façon inaudible.

Pendant la soirée nos hôtes nous ont un peu raconté l'Histoire et la culture du pays à travers celle de la corde géante.

Pour résumer : la corde fait en tout 200m de long, il y a en plus 170 plus petites cordes pour qu'on puisse tirer dessus, la corde fait 1m50 de diamètre, dans le passé l'événement ne prenait pas place tous les ans et il existe ce genre de compétiton dans certains petits villages d'Okinawa mais avec des cordes normales. Aussi la corde est fabriquée dans le port de Naha vers le 24 août et n'a pas toujours été géante (elle l'est depuis la fin de la Seconde Guerre).

Cf ci-dessous.


samedi 20 octobre 2007

Naha Tug of War.

Je crois qu'en japonais cela s'appelle Naha Ootsunahiki Matsuri. C'est une fête typique d'Okinawa qui a eu lieu dimanche dernier, le 14 octobre (oui je tarde un peu), c'est le plus grand tir à la corde du monde qui fait qu'à côté, les basques sont des petits joueurs, je rigole (Basques et Bretons s'aiment bien je crois). Cette fête aurait dû avoir eu lieu la semaine précédente mais elle avait été annulée à cause du typhon ! C'est l'occasion de les sortir ces étudiants étrangers !

Bout d'une des deux cordes géantes qui vont être jointes.

Ca se passe dans un carrefour, principal je suppose, deux camps sont opposés : celui de l'Est qui représente les moissoneurs et celui de l'Ouest qui représente les pêcheurs, et en même temps l'homme et la femme si j'ai bien compris les explications postfestival. On a dû tirer une fois pour joindre les deux cordes et ensuite pendant 30 minutes chaque camp doit tirer en arrière, celui qui gagne est celui qui a atteint au moins trois mètres de traction.


Avant le tir à la corde qui est le point culminant du festival, il y avait des parades de tambours et de bannières ou de drapeaux (des écoles de percussions ?), je ne sais pas trop à quoi cela correspond, et tout le cérémonial qu'on a pas vu puisqu'on était vers la fin de la première moitié de la corde. En tout cas tout ce qu'on attendait c'était de tirer cette corde d'apparement plus de 100 mètres de long, le signal était l'ouverture d'une boule dorée suspendue dans les airs. Comme on ne savait pas trop ce qui se passait on n'avait plus qu'à guetter le moindre signe concernant le signal (euh).

Des acteurs représentant des rois ou des dieux défilent le long de la corde dans chaque camp pour un face à face. Maquillés "outrageusement" ils devaient ne pas bouger imitant peut-être des statues ou pour donner un côté solennel ?

Jeu des 7 différences .
Avez-vous remarqué que l'homme en vert avec le gong a pris une posture assez confortable qui facilite l'immobilité ?

C'est parti, chacun essaie d'attraper les petites cordes grâces auxquelles on peut tirer la principale. Perchés sur la corde, des hommes nous donnaient le rythme à suivre munis de sifflets stridents mais bien sûr tout le monde voulait faire à sa façon ou suivait ceux qui ne tiraient pas correctement : quand tu sens que ça tire bah tu tires aussi, tant et si bien que parfois ils tombaient malgré leurs super chaussures de ninja antidérapantes !

Il y avait des milliers de gens serrés les uns contre les autres pour tirer sur la corde, avec la chaleur et le peu de place, on se dit que 30 minutes pour tirer sur une corde c'est déjà moins amusant qu'on ne le croyait, certains forcenés s'y sont même arrachés les mains. C'est nous qu'avons gagné, c'est à dire le camp qu'on avait choisi, l'Est. Je crois qu'on était arrivés du côté de cette rue par hasard et qu'on a pas choisi notre camp, comme la plupart des gens donc est-ce-que ça veut dire qu'on est vraiment des chanceux ? A la fin, on peut prendre des morceaux de corde qui doivent nous porter bonheur pour l'année prochaine, il y a des gens qui s'étaient déjà équipés d'objets coupants ou qui prenaient carrément des gros morceaux de cordes tressées comme si ça pouvait leur apporter plus de bonheur.


Ca ferait un super griffoir !

C'est l'histoire d'un mec qui s'est trompé de pays.

Un seul homme porte la bannière calée dans une ceinture de tissu rembourré nouée autour de ses hanches tandis que les autres sont équipés de perches pour la remettre droite ou empêcher qu'elle ne tombe.
Finissons sur une note...de musique (pas trouvé mieux).

mardi 16 octobre 2007

Découvrons notre quartier.

On s'est souvent baladés la première semaine, c'est comme ça qu'on apprivoise son territoire. Au détour d'un coin de rue on peut découvrir des choses intéressantes, comme un super magasin perdu dans une ruelle , ou le charme des petites rues typiques (qui refoulent des égoûts).Personnellement, je trouve que se balader tôt dans l'après-midi est pénible à cause du soleil mais il ne faut pas oublier qu'il se couche tôt ici (à 18h il fait nuit !).

La flemme légendaire du chat est universelle.

Au Japon les animaux sont bien traités en général, donc l'expression française "Une vie de Chien" ne veut sûrement pas dire grand chose ici, nous disait Mr Sakai (notre professeur de japonais).

Pour l'instant je n'ai vu qu'un seul magasin proposant des articles pour animaux (Denys, lui il a réussi à trouver des sucettes pour chien dans un combini), c'était un magasin du genre bazaar chinois qu'on voit en France. Par contre il y beaucoup de magasins qui vendent des mangas neufs ou d'occasion ainsi que des jeux vidéos neufs ou d'occasion également. Ils vendent aussi des DVD (même des films français comme "Amélie Poulain" ou "Moi César, 10 1/2, 1m39") et des CD de musique bien sûr ! Parfois les Japonais semblent plus cultivés que nous mais pas toujours, il y a tellement de tout !

C'est rigolo ça, pour boire de l'alcool il faut avoir 20 ans mais pour regarder des trucs de Q, 18 ans daijôbu (ça va) !

Dans certains magasin les sections réservés aux adultes de sont pas aussi bien séparées.
On a trouvé un de ces magasins au beau milieu de maison comme ça dans une ruelle, enfin on a croisé un de nos Sempai qui nous a gentiment emmenés là. J'ai l'impression que c'est un magasin fait pour Denys rien qu'avec le nom : Den En (EN=destinée), oui je sais c'est une blague pourrie...Dans ce magasin on trouve même une mini salle d'arcade avec plein de Purikura (les sortes de mini photos "trucage" pour expliquer grossièrement).

Dimitri, c'est pour toi, en hommage de ta 309 GTI que tu as cassée sur le circuit de Lohéac. Tu as le mérite de l'avoir pilotée ! Initial Dimitri...

Blague à part, ici les rues sont propres et on y trouve des distributeurs partout (sauf pour les cigarettes) et même dans des coins perdus. On en trouve pas qu'un seul mais souvent 2 ou 3 alignés. N'empêche que c'est pratique dans une région aussi chaude, euh y'en a qui pensent sûrement au Gini...

Voici le temple bouddhiste non loin de mon immeuble, mais l'ambiance était trop solennelle alors je n'ai pas osé m'y aventurer.


Hormis les innombrables magasins de voitures d'occasion on peut trouver de charmantes petites devantures couleur locale.

lundi 15 octobre 2007

Tropical Beach.

Avec un nom comme ça je m'attendais à une plage californienne bordée de grandes allées de palmiers, mais non, la plage de Ginowan n'est pas très grande (je suis habituée à ne voir que des plages bretonnes), mais très charmante avec un chemin prévu pour les promeneurs. Pour l'instant je n'ai vu la mer que deux fois (enfin, techniquement je peux la voir tous les jours depuis mon balcon) et à chaque fois soit il ne faisait pas très beau, soit le soir commençait à tomber. Il faut du courage pour s'y rendre à pied (presqu'une heure de marche) et en revenir, à l'aller ça peut aller parce que c'est en descente...


La faune est vraiment surprenante : entre les crabes bizarres et peu appétissants qui grimpent le long des rochers humides en bétons composant les digues, ou bien des poissons tropicaux qu'on pourrait attraper rien qu'en tendant la main, les chauves souris qui nichent dans les palmiers et des bestioles de toute sortes (araignées qui font des petits bonds vers l'avant quand vous essayez de les écraser).

Poisson dont je ne me rappelle plus le nom en Français, nageant tranquillement dans le port de plaisance.

Ah, si : j'ai trouvé un endroit où il y a mes bestioles préférées c'est la fac. C'est un vrai nid à chats, mon copain avait raison quand il me disait qu'il était sûr que le pays grouillerait de chats abandonnés ! Enfin ils ne le sont pas tout à fait car apparemment ce sont les femmes de ménage qui les nourrissent, la preuve est qu'on peut les amadouer facilement avec de la nourriture !

Ce chaton devait être très affamé pour venir quémander sa nourriture, il lui aurait presque croqué le doigt de Kenji !

Revenons à nos moutons, ici il y a toujours des pêcheurs, même le jour où la mer était violente à cause du typhon, mais ce que je me demande c'est : connaisent-ils tous les types de poissons comestibles ? Parce qu'on en a vu des bien moches qui n'avaient pas l'air plus appétissant que les crabes... En tout cas, si je veux me baigner c'est avant la fin du mois car la plage va fermer, mince j'aurai dû faire un régime ! Non, je rigole, ici les filles ou les mecs se baignent vraisemblablement habillés ou avec un T-shirt pardessus le maillot de bain parce que le soleil peut cogner fort ! Je ne sais pas si c'est aussi par pudeur...

Mes photos ne sont pas terribles alors je vous invite une fois de plus à consulter le blog de Denys, qui n'a pas un appareil photo "qui date de Staline" et également le blog de Tibo, qui connaît déjà bien Okinawa.

samedi 13 octobre 2007

L'appartement.

Lorsque je suis entrée dans mon appartement, j'ai été surprise. Cela n'a rien à voir avec les chambre de cité U qu'on peut avoir en France ! Ici ça fait au moins deux fois une chambre, et on est bien équipés en appareils électroménagers. Apparemment ça a été construit récemment, j'imagine qu'après plusieurs décennies ce ne sera plus aussi merveilleux. L'autre avantage aussi, pour les gens souvent en retard, c'est que c'est tout près de la fac (genre la fac est à 100 mètres de l'autre côté de la rue).

Mais ce qu'il y a de plus chouette c'est vraiment la vue qu'on a depuis le balcon ! Dans mon ancien logement en France il n'y avait pas de balcon ni de vraies fenêtres, alors je vais oser dire qu'ici c'est vraiment mieux ! Par contre au Japon il faut enlever les chaussures, certaines familles le font en France, donc le plancher reste relativement propre (j'ai l'impression qu'ici il faut toujours enlever les chaussures sur du plancher). La salle de bain est à la japonaise mais ne vous inquiétez pas, les toilettes ne le sont pas. Il y a une grande armoire également, qui me fait vaguement penser à celle dans "The Grudge"...Quant au lit, je le trouve un peu dur, ce ne sont pas des lattes mais de solides panneaux de bois avec posés par dessus un petit matelas et un futon. Bien sûr il y a un cadre en métal, mais je crois que c'est un lit pliant ou pliable à la base.

Sur le lit on peut apercevoir le collier de fleurs qu'on a reçu à notre arrivée, ils étaient peu nombreux à nous accueillir mais c'est à cause de moi : je m'étais trompée dans la date de départ et d'arrivée alors ils sont tous venus nous accueillir la veille ! MEA CULPA.

Il fesait très chaud malgré la nuit tombée, je dégoulinais de sueur (trop sexy...), tellement que Becky, l'une des étudiants étrangers qui nous ont acceuillis à nos appartements, est allée chercher des mouchoirs pour que je m'essuie, ensuite nous sommes tous allés au supermarché en bas de la rue qui n'était pas fermé à cette heure tardive ! Là j'ai saigné du nez (ce qui me connaissent ne seront pas étonnés), à cause de la fatigue, de l'agitation de ces étudiants ou de la chaleur ? J'ai encore saigné du nez le lendemain, pourtant je n'ai pas vu de mec sexy (syndrome de Tortue Géniale) !


Ca c'est la vue que j'ai depuis mon appartement. Pratique : sur le balcon, ils ont même prévu le fait qu'on puisse étendre son linge. Ici au Japon tout est fait pour faciliter la vie des gens, mais je ne vous cache pas qu'ils consomment beaucoup. Malgré cela, il font quand même attention au recyclage qui est un peu contraignant (déchets qui brûlent, bouteilles, briques de lait, papiers et journaux...) car ça nous oblige à accumuler certains déchets (ce qui ne pose pas de problème pour ceux qui sont atteints du syndrome de l'écureuil).


vendredi 12 octobre 2007

L'avion.

J'ai pris l'avion il y a presque deux semaines pour venir à Okinawa. C'était pénible, long et il fesait trop chaud. J'ai donc dormi une bonne partie du voyage en me disant que ça irai plus vite (pauvre Denys il n'a pas dormi du tout car ça manquait de place !) et ça a marché : sur 11h30 de vol j'ai dû rester éveillée 5 ou 6 heures. Comme j'étais assise à côté d'un couple de vieilles personnes, je n'osais pas trop les déranger pour me lever étant donné que j'étais du côté hublot. Je m'ennuyais un peu aussi, alors j'ai dû me résigner à regarder le dernier Harry Potter (oui j'avais la flemme de regarder des trucs d'action ou plus intellectuels), la classe économique était pas trop mal dans cette compagnie (sans vouloir faire de la pub gratuite) mais comme dit Denys, on paye assez cher le billet pour s'attendre à avoir un certain minimum de services.

Durant la traversée de la moitié du monde (on a traversé par l'Est, c'est à dire Europe du Nord, la Russie et la Chine, direction le soleil au sens propre comme au figuré) il y a eu pas mal de turbulences, un moment j'avais peur et j'ai regardé autour de moi. Personne n'avait l'air paniqué et dormait tranquillement (les Japonais ont l'habitude de prendre l'avion ?) même pas le Grand-père ni la Grand-mère à côté de moi (peut-être qu'en raison de leur âge ils n'avaient pas peur de mourir...). Ce qui était pas mal aussi c'est qu'on pouvait suivre les détails du voyage sur l'écran qui ne servait pas seulement à regarder des films ou à jouer à des jeux, il y avait même une caméra pour voir le sol. Durant le vol j'essayais de l'apercevoir mais il fesait nuit et on était sûrement au dessus de nuages ou trop haut dans le ciel pour pouvoir voir quelquechose. Apparement il y fait bien froid dans le ciel (-50° environ), normal on était au-dessus de la Russie, que j'ai apercue au petit matin, c'est un désert vert avec des taches brunes que forment les montagnes.

Hé c'est vraiment moi qui ai pris cette photo !

Finalement, je n'ai pas trop fait attention au voyage en avion ni à l'avion en lui-même tellement je pensais à tout ce qui me manquait déjà. Comment font-ils dans les films, ces couples qui se séparent sans tristesse, ces mauvais acteurs ! Alors pour plus de renseignements je vous invite à consulter le blog de Denys qui est bien mieux.

Les hôtesses étaint très jolies dans leurs uniformes rappelant ceux des employées de bureau japonaises, à la sortie de l'avion il y a une haie d'honneur composée d'hôtesses et de stewards (je suppose) qui vous remercient et vous disent bienvenue au Japon. Sinon, l'attente à Tokyo-Narita a été moins longue que je ne le pensais avec la récupération des bagages et les formalités (remplir des papiers, redonner le Certificate of Eligibility, passer le détecteur de métaux etc). L'arrivée à Okinawa était plutôt sympa, malgré le deuxième voyage en avion avec tous ces Américains bruyants qui étaient sûrement des militaires ou des gens pas trop éduqués pour certains. Par contre là il fesait un peu froid dans l'avion, ça fait un petit choc quand on arrive dans le vrai "air" d'Okinawa. Nihon ni Yôkoso !